Au moment où nous publions ces lignes, le printemps et son cortège de promesses (soleil, bonne humeur, corps qui se dévoilent) sont bien au rendez-vous. Inutile de vous dire qu’un parfum de séduction flotte dans l’air. S’habiller pour séduire en 2016 -à une époque où les rencontres spontanées se raréfient autant que les cabines téléphoniques, et où un selfie fait généralement l’affaire- serait d’ailleurs un excellent sujet de thèse universitaire. Mais même les bouleversements sociaux engendrés par l’ère numérique ne sont pas parvenus à anéantir certaines armes imparables, au nombre desquelles se trouve le look « worker » : l’homme qui fend la forêt, qui coupe le bois, active des machines, brave les intempéries, bref, le héros dans toute sa splendeur. On sait, c’est cliché, mais croyez nous, ça marche.
Oubliez la défaite du XV de France au Mondial de rugby. Un rugbyman ne perd jamais. Vous en doutez? Regardez les ventes annuelles du fameux calendrier des rugbymen, véritables aphrodisiaques des temps modernes.
Jouez donc la carte « guerrier du ballon ovale », toujours plus crédible sur les hommes d’une certaine corpulence. Un polo rayé (ou pas), un pantalon simple, un gilet matelassée selon la température, et le tour est joué! Vous voyez, même pas besoin d’entraînement pour ça.
Pour une génération d’hommes qui a pour habitude de revêtir un bon vieux t-shirt et un caleçon avant de se glisser sous ses draps, dormir en pyjama peut paraître aussi désuet que l’envoi d’un télégramme. Dans l’inconscient collectif, le pyjama est, dans sa version la plus glamour, accessoirisé de charentaises et d’un bol de tisane. Mais le monde de la mode a récemment réhabilité cette espèce en voie de disparition.
En effet, le designer américain Marc Jacobs a souvent été photographié en public en pyjamas, et des marques comme Prada ou Louis Vuitton, en ont fait des pièces-phares. Rien ne vous oblige à céder aux diktats de la mode, même si un pantalon de pyjama porté en ville avec un confortable sweatshirt, un manteau classique et une belle paire de baskets feront sûrement grand effet (look à la fois élégant et décontracté, avec une juste dose de décalage)
Lover éternel, le Français jouit d’une fascinante aura de séducteur plein d’humour, un peu poète, et ultra-galant. Optez donc pour la French touch, en ressuscitant le look Titi parisien, qui présente l’avantage de fonctionner à tous les coups. La chemise à manches longues doit toutefois impérativement être portée entrouverte, et le pantalon, de coupe classique, se doit d’être retenu par des bretelles (vous pouvez vous lâcher sur les motifs). Sans oublier la touche finale : le bon vieux béret, porté légèrement de côté. Par contre, évitez de surjouer le look . Si vous devez passer à la boulangerie, pensez à ranger votre baguette dans votre sac.
Depuis qu’une génération a redécouvert il y a quelques années les tenues classiques aux accents sports « upper class », le terme « heritage » est devenu un des plus employés dans la mode masculine .
Le principe consiste à être ultra-chic, façon country anglaise et chasse à courre. Le manteau doit être classique, tout comme le pull, la chemise, et le pantalon. Quelques touches de couleurs sont autorisées, et un sac de sport peut efficacement dynamiser l’allure.
Mais attention : Les coupes doivent toutefois être irréprochables, et ce look ne marche vraiment que lorsqu’il est un peu hors-contexte. En gros, à Neuilly, vous ferez couleur locale, dans le Marais, vous serez in.
Cousin du rugbyman et du bûcheron, mi-Indiana Jones, mi reporter, l’outdoor man respire l’aventure, et favorise une garde-robe dans des camaïeux de marron ou kaki, rappelant la nature. Mais attention, ce look requiert une dextérité de chimiste. Le but est de faire baroudeur, mais raffiné, chic mais dynamique.
Le manteau doit être structuré et fonctionnel, mais souple. Un pull camionneur avec son petit zip fait parfaitement l’affaire, et le pantalon doit vous assurer une grande liberté de mouvement. Vous savez maintenant tout, passez donc à l’action !
Découvrez les coulisses du shooting Monsieur-Max pour l’Automne/Hiver 2015/2016
Avec les mannequins Aleksandar Miletic et Julien Laine
Photographe: Charles Edouard Gil
Réalisation & Montage: Pat’ Production
Marques: Bugatti, Serge Blanco, Pierre Cardin, Camel Active, Dickies, North 56°4, Cub Jeans…
Ça marche à tous les coups. En effet, votre robuste silhouette vous donne l’opportunité d’incarner, en une fraction de seconde, l’un des plus grands fantasmes sexuels de tous les temps : le bûcheron. La panoplie est plutôt facile à rassembler : une épaisse chemise à carreaux en laine (rouge de préférence, pour un côté plus hot), portée ouverte sur un débardeur blanc immaculé, et un jean brut rentré (ou non) dans une lourde paire de boots Timberland. Sous-vêtements apparents en option, et barbe touffue bienvenue. Vous dégagerez instantanément un sentiment de vaillance et de force qui agira presque comme un philtre d’amour. Et ne vous inquiétez pas: vous ferez tout sauf « rural ». En effet, les hipsters qui hantent les quartiers branchés de Paris, New York, ou San Francisco se sont entichés de ce look, à tel point qu’un journaliste américain les a surnommés les « lumbersexuels » (lumberjack signifie bûcheron), les définissant comme les remplaçants des fameux métrosexuels.